21 juillet 2012, Luisant – Chartres.
L’obscurité de mon laboratoire, l’odeur des produits chimiques — celle du fixateur, surtout. La blouse tachée de révélateur, que je finis par raccrocher au porte-manteau.
Dehors, la chaleur est écrasante. Mes yeux peinent à s’accommoder à la lumière intense de midi. Au bout de la rue, la caravane passe — la caravane du Tour. Et les voisins la regardent passer. Des bricoles dans le ciel, sur le sol. Les cris d’enfants joyeux, jaloux. Puis la dispersion : les coureurs ne passent que dans deux heures — et en attendant, chacun rejoint sa demeure. Un repas en famille, dans le jardin.
Aux alentours de quatorze heures, les premiers cyclistes — qui sont en fait les derniers au classement — arrivent au compte-goutte. Une course contre la montre.
Les supporters me fascinent. Par leur diversité, par leurs attitudes. Une attente contre la montre.